David Goffin : "J’ai été plus créatif"
Le Liégeois a réussi à se sortir d’un premier tour de tous les dangers face à Stan Wawrinka mardi.
- Publié le 14-05-2019 à 20h22
- Mis à jour le 14-05-2019 à 22h00
Le Liégeois a réussi à se sortir d’un premier tour de tous les dangers face à Stan Wawrinka mardi. On a revu du très bon David Goffin mardi sur le Grandstand du Foro Italico ! Et de toute manière il n’avait pas le choix s’il ne voulait pas subir de nouveau une sortie de piste précoce puisque en face il y avait un certain Stan Wawrinka (4-6, 6-0, 6-2).
Certes, le Suisse n’a pas livré le meilleur match de sa vie face au Liégeois mais il n’empêche qu’il fallait le sortir quand même, sur une surface qu’il maîtrise à la perfection.
Outsider sur le papier, le Liégeois a enfin de nouveau déployé le niveau de jeu que tout le monde attend de lui : agressif, très solide du fond du court, courageux et créatif sous pression. Après un premier set compliqué, Goffin s’est révolté. Certains diront " Enfin ! "
"C’est une victoire qui fait du bien !" a-t-il confié sans détour. "Ce n’était pas facile au début, il servait très bien, il n’y avait pas beaucoup d’échanges alors que j’avais besoin de frapper beaucoup de balles pour me mettre en confiance. Je savais que la moindre petite faute de ma part sur mes jeux de service pouvait me coûter le set, donc j’étais sous pression. Ensuite, j’ai su bien redémarrer, remettre de l’intensité dans mes coups pour tout de suite le breaker et j’ai senti que c’était parti, que j’avais trouvé la cadence du fond pour tenir et être plus solide."
La solidité, c’est l’ADN de son jeu, alors forcément, quand elle revient, ça change tout. Face à la puissance adverse, Goffin a réussi à tenir encore et encore jusqu’à faire dégoupiller Stanimal. "Il a été peut-être trop impatient ou a joué trop près des lignes mais peut-être aussi parce que je lui montrais que j’étais solide."
La défense, les contres, l’audace au filet : Goffin a joué libéré. Pourquoi ? Comment ? Parce qu’il a, ce mardi, gagné la bataille face à ses récents démons. "J’ai vraiment commencé à rejouer vraiment avec l’adversaire, à ne plus du tout penser à moi, à mes sensations. J’ai commencé à jouer beaucoup plus juste, à être plus créatif pour trouver des solutions et c’est là que je suis le meilleur. Mais ce n’est pas facile car il faut être relâché et confiant pour vraiment créer et y aller. J’ai réussi sur ce match, donc c’est vraiment positif. Dès que je trouve quelque chose dans mon jeu, que je sens que j’ai des armes pour me battre, tout de suite ça me relâche. Or quand je me pose beaucoup de questions et que je me bats avec moi-même, quelque part je ne me bats pas avec l’adversaire, donc ça devient plus compliqué sur des moments importants. Là, j’ai commencé à bien me sentir et je me suis accroché."
Optimiste mais pas euphorique, l’actuel 23e joueur mondial espère avoir pour de bon commencé sa montée en puissance. "C’est de mieux en mieux. Il y eu quelques matchs à Estoril, puis c’était difficile à Madrid mais il y avait des bouts de match qui étaient bons. Finalement, ici, je décroche ma meilleure victoire ces derniers temps, donc à chaque fois il y a une petite étape en plus. Donc il faut continuer de s’accrocher jusqu’à trouver un rythme de croisière et que tous les matchs soient comme ça. Alors je redeviendrai un joueur difficile à battre."